Bon je vous mets une partie intéressante de la formation que j'ai faite sur les comportements particuliers
Ca peut vous aider à gérer ou à vous conforter dans votre pratique professionnelle
Les Comportements ParticuliersObjectifs : – Être capable de connaître les différents comportements
– Être capable de les identifier
– Être capable de savoir les gérer
Définition du mot « comportement »Manière d'agir : en psychologie c'est l'ensemble des réactions objectives, observable d'un individu à une stimulation extérieur ou intérieur.
La période où le comportement de l'enfant change le plus.L'évolution psychologique de l'enfant comporte 3 passages obligés :
– le 1er sourire vers 1 mois ½
– l'angoisse du 8me mois (aux alentours de 8 mois)
– l'affirmation de soi (au environ de la fin de la 2me année)
2 – 3 ans Mais pourquoi sont-ils si difficiles ?A cet âge, il arrive fréquemment que le comportement de l'enfant change. Il devient moins sage, plus agressif, refusant parfois de manger, devenant boudeur voir coléreux, faisant bêtise sur bêtise et s'opposant systématiquement à vous.
En fait, il s'agit là d'une évolution incontournable qui est essentielle à un bon développement psychique. Celle-ci se divise en 2 étapes communément appelées : l'âge du non (entre 18 mois et 2 ans ½) et le Moi tout seul (entre 2 et 3 ans1/2)
Comportement AgressifIls ne sont pas pathologiques en eux même : ils sont nécessaires à l'évolution de l'enfant.
C'est grâce à l'expression de son agressivité que l'enfant s'affirme face à autrui comme un sujet lieu de désirs et de volonté et qu'il conquiert les limites de son Moi et de sa propriété (ses jouets, sa chambre...)
L'absence de sens de la propriété peut-être pathologique (in distinction entre soi et les autres) comme l'est un sens de la propriété exagérée (trop grande jalousie fraternelle...)
1/ Les Violences
Définition : ces comportements en réponse à une frustration sont sans importance entre 1 et 4 ans. Ils sont plus fréquents chez les enfants actifs et hyper toniques et chez les garçons.
Pourquoi : parce que le raisonnement ou le compromis ne comptent pas parmi leurs méthodes de résolutions, de problèmes et que lancer des livres ou des jouets ne lui semble pas plus méchants que lancer une balle.
Malgré leur banalité, il faut signaler le problème d'adaptation qu'ils posent en collectivité (en particulier quand l'enfant mord) alors qu'ils sont en général beaucoup mieux tolérés dans le milieu familial.
Conseils : il faut expliquer à l'enfant brièvement (même s'il n'a qu'un an) les comportements acceptables et inacceptables et pourquoi !
Les Comportements Permis
- Embrasser
- Enlacer
- Parler
- etc...
Les Comportements Interdits
- Frapper
- Mordre
- Lancer
- Taquiner
- etc…
Appliquez ses règles d'une manière ferme et constante afin de les guider sur la voie des comportements acceptables et non sur celles de la destruction de soi-même et des autres.
PréventionSurveillez étroitement ses jeux !
Pour empêcher qu'un enfant n'apprenne en groupe à se comporter agressivement, surveillez la façon dont ils prennent soin de leurs jouets.
Ne pas laisser ce comportement entrainer des blessures et des dommages, traitez tout le groupe de la même façon.
N'enseignez pas un comportement agressif.
Traitez vos biens comme vous voulez que l'enfant traite les siens.
Relevez les coups et les morsures perpétrés par un tiers. A un moment, expliquez à l'enfant comment une personne se sent quand on le mord ou le frappe.
Solutions possiblesDites à l'enfant pourquoi il peut remplacer les coups : (expliquez-lui qu'il peut demander de l'aide ou dire par exemple; je ne joue plus)
Félicitez l'enfant quand il s'entend bien avec les autresFaites-lui des réprimandes :
Une réprimande comprend 3 parties :
– l'ordre d'arrêter (cesse de...)
– un comportement de rechange (si tu es en colère, quitte le groupe)
– le motif de l'interruption (les coups font mal)
S'il continue d'être violent, réitérez la réprimande
OUBLIEZ l'incident quand il est terminé !!
A ÉviterL'erreur la plus couramment commise face à ces comportements est d'y répondre sur un mode analogique : mordre l'enfant qui mord, frappe celui qui donne les coups NON !!!
Cela peut entraîner un comportement vicieux d'agressivité réciproque et de désir de vengeance ou angoisser l'enfant en alimentant ses fantasmes de châtiments et de culpabilités.
2/ Les Colères
Définition : La rage correspond à un type de réaction de l'enfant très jeune (jusqu'à 1 an) à une frustration : décharge de mouvements anarchiques, accompagnés de cris inarticulés et de phénomènes vasomoteurs (pâleur, rougeur du visage, sécheresse de la bouche)
Elle peut persister bien au-delà chez les enfants impulsifs qui réagissent ainsi à de trop grandes frustrations.
Les colères proprement dites sont une expression émotionnelle plus contrôlée et marquée surtout par une agressivité verbale, injures…
La colère est une manifestation banale chez l'enfant de 2 – 4 ans au moment où se développe en lui, un besoin d'indépendance et d'affirmation de soi.
L'enfant dira « moi tout seul »
ConseilOn peut réduire la fréquence de ses crises et les prévenir sans donner au comédien, un auditoire ni céder à ses caprices.
Si la tentation est forte de capituler quand l'enfant pique une colère en public, armez-vous de patience jusqu'à ce qu'il ait fini et félicitez-le de s'être ressaisi dès qu'il sera calmé.
!!! Les crises de larmes fréquentes ou périodiques ne sont pas des crises de colères et doivent être traitées autrement.Si l'enfant pique + de 2 ou 3 colères par jour, l'aide d'un spécialiste est nécessaire !!!Prévention* Montrez à l'enfant comment exprimer sa frustration et sa colère :
Montrez comment les adultes trouvent des façons d'exprimer leurs sentiments sans hurler ni crier. L'aider à examiner les solutions possibles à son problème.
* Complimentez l'enfant :
Faites remarquer à l'enfant quand il se conduit bien et aidez le à affronter calmement sa frustration et sa colère, cela contribuera à rehausser son image de lui-même
* Ne laissez pas toujours l'enfant jouer seul
L'enfant risque de simplement mal se conduire pour vous ramener vers lui à l'heure du jeu.
* N'attendez pas qu'il vous appelle à l'aide
Si l'enfant à des difficultés dans ses jeux ou à table, ne pas attendre et s'il vous constatez qu'il est incapable de les résoudre, donnez un conseil ou montrez lui mais ne le faites pas à sa place. Il a besoin d'être fier de lui !
Solution* Ne prêtez pas attention à la crise : ne faites rien pour, avec ou à l'enfant pendant sa crise. Montrez que ce n'est pas le bon moyen d'attirer votre attention et de vous inciter à satisfaire ses désirs.
* Essayez d'être ferme : Assurez-vous de dominer la situation en appliquant fermement les règles établies dans ces circonstances.
* Conservez votre calme autant que possible
* Félicitez l'enfant : quand la crise est passée, complimentez l'enfant pour sa maîtrise de lui-même, emmenez le vers une activité et rassurez-le en lui expliquant que vous ne l'aimez pas quand il crie ou hurle
.
A éviterÉvitez de raisonner ou d'expliquer : vous perdez votre temps en raisonnant l'enfant, toute discussion fera que l'encourager.
Ne piquez pas de crise vous-même
Ne rabaissez pas l'enfant
Ne vous posez pas en historien (évitez de rappeler sa crise)
Ne faites pas payer sa crise à l'enfant
3 / L'opposition
Définition :L'opposition ActiveLa plus souvent normale, marque une période de l'évolution psychologique de l'enfant : apparition du non vers 2 ans, crie d'opposition vers 3 ans
Toutefois certains enfants vivent en permanence, en opposition à leur entourage et tendent à récréer partout une relation.
L'opposition PassiveL'enfant se contente de ne pas faire ce qui lui est demandé ou traine pour tout, pour obliger de répéter… L'enfant met un temps fou pour faire les choses mais fait rapidement ce qui l'intéresse.
Assez souvent l'opposition cache des troubles dépressifs latents !
ComportementsDe la crise ou du geste, l'enfant refuse tout (refus d'obéir)
Il boude facilement, refuse de jouer à son jeu favori, jette son jouet etc... Refuse de manger --- juste par opposition. Il est souvent très têtu, il peut être turbulent, cassant tout, lance des défis, fait exprès ce que l'on lui interdit. Pas Bonjour, ni Merci...
PréventionApprenez à connaître la personnalité de l'enfant
Réfléchissez avant de dire non
Limitez les questions exigeant un oui ou un non
(Ex : demandez à l'enfant la quantité de jus de fruit et non s'il en veut)
Formulez vos refus différemment
Amenez l'enfant à cesser un comportement en y subtilisant un autre.
SolutionNe prêtez pas attention au « non » de l'enfant
Accordez + d'attention au oui qu'au non
Apprenez à lui dire oui
Laissez l'enfant dire non même s'il doit obéir à ce que vous voulez ou à ce qu'il doit faire,
l'enfant a le droit de dire non. Expliquez la situation quand vous voulez qu'il fasse quelque chose mais qu'il refuse.
A éviterÉvitez d'encourager l'enfant à dire non, en riant ou en attirant l'attention sur le fait que l'enfant dit souvent non.
Ne vous mettez pas en colère, rappelez-vous que l'étape du non est normale et qu'elle passera bientôt. Il faut être ferme, patient et cohérent.