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Profession : Retraitée de Assistante Maternelle/
| | Crèches privées épinglées | |
Les crèches privées montrées du doigt, a la rentabilité, pas assez contrôlées .... [size=34]Repas rationnés, soins minutés… Les crèches privées épinglées par un livre[/size] « Le Prix du berceau » décrit un système « déshumanisé » basé sur la course au rendement et au remplissage, au détriment parfois du bien-être des enfants. crèches privées, comparées à des « usines » à bébés. Cinq mois après la publication d'un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur la prévention de la maltraitance dans les crèches, Le Prix du berceau (Seuil) décrit un système « déshumanisé » basé sur la course au rendement et au remplissage, au détriment parfois du bien-être des enfants.À l'image de cette crèche des Bouches-du-Rhône d'où certains enfants sortent « la faim au ventre », suscitant l'interrogation des parents qui finiront par apprendre auprès de la direction qu'il manquait « entre trois et cinq repas deux jours par semaine » pendant plusieurs mois. « Une erreur humaine », selon l'entreprise. Ou encore de cet établissement près de Lyon qui pratique, comme certaines compagnies aériennes, le « surbooking » : il accueillait plus d'enfants que ce qui est légalement prévu. Un responsable du groupe s'inquiétera en interne d'un risque « pour la sécurité ».Un « minutage » des soins« On est dans un système qui, par des injonctions à la rentabilité, [transforme les enfants] en chiffres là où on était initialement sur un service à la personne », déclare à l'AFP le journaliste indépendant Mathieu Périsse, coauteur du livre, qui s'appuie sur près de 200 interviews et témoignages de cadres, d'employés et de parents. « Ces entreprises, qui pour certaines sont adossées à des fonds d'investissement, mettent en place des mesures pour optimiser la gestion de leurs crèches », ajoute-t-il, en citant les fournitures, le « minutage » des soins ou encore une gestion du personnel « à flux tendu ». Une « optimisation », selon ses mots, qui peut rappeler le scandale Orpea – les malversations financières et les mauvais traitements infligés aux résidents et aux salariés du géant des maisons de retraite, révélés en janvier 2022 dans le livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet. Après l'enquête de l'Igas, un grand nombre d'entreprises de ce secteur ont dit « leur crainte » d'être montrées du doigt, comme ce fut le cas d'une grande partie des Ehpad après le scandale Orpea, raconte à l'AFP Daphné Gastaldi, l'autre autrice du livre. « Tout n'est pas comparable (avec les Ehpad), notamment parce que les enfants ne sont pas en pension complète et qu'il ne s'agit pas de personnes isolées », relève-t-elle.« Course à la profitabilité »Mathieu Périsse note que l'on retrouve la même « course à la profitabilité » et « le même côté déshumanisant, avec cette impression pour le personnel de terrain que tout est géré de la même manière, sans tenir compte des spécificités de chaque établissement ». Vingt ans après l'ouverture du secteur au privé, les crèches privées proposent 80 000 places, soit quelque 20 % des places disponibles et réalisent un chiffre d'affaires compris entre 1,1 et 1,4 milliard d'euros, selon un rapport de Matignon publié en 2021.Quatre grands groupes occupent principalement le marché : Grandir (Les Petits Chaperons rouges), Babilou, La Maison bleue, People & Baby. Ce dernier s’est retrouvé sous le feu des projecteurs en juin 2022 après la mort d’un bébé de 11 mois à Lyon. À la suite de ce drame, l’exécutif a missionné l’Igas pour enquêter sur la qualité de l’accueil et la prévention de la maltraitance dans les crèches, privées comme publiques. Dans leurs conclusions publiées en avril 2023, les enquêteurs estiment que les « leçons tirées en 2022 » lors du scandale Orpea peuvent « être très largement appliquées au secteur des crèches ». | |
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Mer 6 Sep 2023 - 13:12 par pauline